« VIENS, JE TE COUDS ! » Marlyse, c’est la bonne fée qui se cache derrière la Confrérie du sapin. On la voit peu, d’ailleurs elle ne goûte guère être mise en avant. Mais elle est derrière tous ces costumes qui défilent, une fois l’an, pour la parade du sapin.
Dans son sac à main, il y a toujours une épingle pour réparer l’urgence d’un bouton qui s’envole.
D’ailleurs, pour les tenir, ces boutons, on utilise ces élastiques qui, dans d’autres circonstances, servent à tenir les cheveux.
Marlyse manie l’aiguille depuis ses quatorze ans – « Cela fait bien loin ! » –, elle était dans la vente et la couture quand elle était active. Ce qu’elle est d’ailleurs restée : « Depuis que je suis à la retraite, je n’arrête pas. »
Depuis qu’elle a croisé le chemin avec le professeur Sapinus, elle confectionne, avec ses quatre collègues, les costumes de la confrérie. « On les a refaits pour le dixième anniversaire, l’an dernier. C’était nécessaire. Le vert d’alors, cela n’allait pas, cela ne me plaisait pas. On en a trouvé un qui va avec Noël. »
Pour le patron, on y est allé à l’imagination, après quelques recherches tout de même. « L’inspiration est venue de ce qui se fait dans les confréries en général. D’où la cape. Ensuite, on les a ajustées au fur et à mesure. » Avec des lisérés rouges – « C’est la couleur des pommes qu’on met dans le sapin, cela va bien avec Noël aussi » – et des tailles fort amples. Seuls les membres du comité (au nombre de douze) ont droit de le porter.
Tout en velours, ils pèsent leur poids et tiennent bien chaud. « En dessous, on peut mettre ce qu’on veut, c’est facile à porter. » Cette année, pour le défilé, ces dames ont en plus confectionné les costumes des sapins, le Nordmann, l’épicéa et les autres. Article DNA Selestat décembre 2017
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