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Confrérie Maquillage Décoration Selfies - Sélestat - Animations de Noël Les visages de Noël Ce week-end à Sélestat, les animations ont pris plusieurs visages. Outre la traditionnelle parade du sapin dans les rues du centre-ville, on s’y est fait maquiller, on s’y est pris en photo, on a fait des emplettes et la Confrérie s’est agrandie…

La Confrérie du sapin n’est pas bien vieille, elle fut lancée en 2006. Elle se veut pourtant garante des traditions ancestrales d’une marque déposée depuis qu’en l’an 1521, un 21 décembre, jour de la Saint-Thomas pour être plus précis, il est fait mention d’un achat d’un sapin pour fêter Noël.
Le grand maître, lequel se fait appeler “professeur”, Sappinus pour les intimes, et les autres, s’est plu à introniser deux nouveaux confrères, samedi soir, à l’église Sainte-Foy. Sous le lustre de saison fait de boules de Meisenthal, les deux heureux élus ont prêté serment.
Carlo del Prete est l’un des deux propriétaires du nouvel hôtel, ouvert depuis novembre, Les Humanistes, situé à l’ouest de Sélestat.
Sélestadien depuis 2008, il fut administrateur de l’office de tourisme, et même vendeur (bénévole !) des boules de Meisenthal au stand de Sainte-Barbe. Il a su répondre – sans hésiter ! – aux questions d’usage, entre autres sur l’endroit où la fameuse mention est consultable.
Patrick Keller est l’autre nouveau d’une bande qui compte quelque 50 membres. Infographiste à la Ville, c’est lui qui a conçu le fameux stand à boules, c’est lui aussi qui est derrière l’exposition de Noël (non tenue cette année, pour cause de travaux) à Saint-Quirin, derrière aussi ces sapins pendus à Saint-Georges, derrière encore ces boules au plafond de Sainte-Foy…
« Faire partie de cette confrérie, c’est sympa, confie Patrick “Patoche” Keller. Ces personnes, je les côtoie depuis des années. Je n’aurais jamais imaginé les rejoindre un jour. Quand on me l’a proposé, ce fut clairement une surprise. »
Elle fut belle, elle reste belle. « J’aime Noël, cette période de l’année où j’ai toujours beaucoup de travail mais où je me fais plaisir à chaque fois. La décoration et le design sont pour moi des passions. » Et là, c’est le bon moment pour s’y employer.
Toute la difficulté étant de parvenir à se renouveler, pour ne pas proposer les mêmes images à des visiteurs qui se repointent tous les décembres. « Il y a une base, ensuite on réfléchit à tout ce qu’on peut faire autour. Il y a beaucoup de choses qu’on peut faire... Noël, cela me tient à cœur, insiste le Monsieur. On y a tous en soi des souvenirs qui viennent de l’enfance, des bons souvenirs qu’on a envie de retransmettre. »
En semaine, la jeune femme tient son institut de beauté à Epfig. Hier, Fanny Walter a passé sa journée à maquiller les petites filles, mais aussi les petits garçons, au dernier étage du complexe Sainte-Barbe.
« Cela fait un paquet d’années que je fais cela, sourit-elle. C’est toujours sympa en cette période de fêtes. C’est bientôt Noël, les gens sont heureux, les enfants sont joyeux. »
Elle limite juste les thèmes à peinturlurer sur la joue. « Sinon, je ne ferais que des chats et des Spiderman !….» On est donc resté à ce qui tourne autour de l’hiver approchant. Soit le petiot sait mordicus ce qu’il veut, soit on lui propose une reine des neiges, un bonhomme de neige ou bien alors un lutin. « C’est ce qui marche le mieux. »
C’est que la cadence est sévère, le timing doit être serré. Il peut ainsi défiler quelque 200 enfants. Pas trop pendant la Parade du sapin, mais sitôt après, il fallait patienter, la file était importante.
« Les parents n’ont pas forcément envie d’attendre une demi-heure le temps que j’ai fini. » Pour faire profiter le plus de monde, la professionnelle passe deux à trois minutes par enfant.
Pendant ce temps-là, les parents ont tout loisir d’apprécier l’exposition des sapins créatifs. Et la jeune femme ? « Cela va, j’aime bien faire cela. J’ai un peu mal au dos : les enfants sont plus bas, je dois me baisser à chaque fois (sourire). »
Elle sera de retour ce mercredi, de 15h à 18h, au même endroit. Et c’est gratuit.
Sur ce stand, au rez-de-chaussée de la salle Sainte-Barbe, on trouve des bougies, des porte-bougies, des biscuits, des plateaux pour décorer la table ou le rebord de fenêtre...
Bref, toutes sortes d’objets artisanaux qui vont permettre de financer un séjour (d’une semaine) à New York. Derrière ce projet, il y a une classe du collège Mentel.
Depuis des mois, alors qu’elle pointait encore en 4e , elle multiplie les actions pour remplir le porte-monnaie. Depuis, les effectifs se sont dispersés, dans différentes 3es , mais l’envie est intacte.
« On a déjà fait plein de choses, assure Zeliha. On s’est produit (pour une comédie musicale) pendant une semaine, deux fois par jour et cela nous a payé les billets. » Pour ceux qui auraient manqué les représentations, un CD est en vente. Samedi soir, ces mêmes élèves en ont d’ailleurs chanté quelques extraits à l’église Sainte-Foy.
« On a déjà assez pour le voyage et les nuits sur place. » Reste à récolter suffisamment pour, une fois sur place, manger et se permettre quelques sorties. Le budget calculé, par élève, serait de quelque 600 €.
« Ici au stand, on se relaie entre élèves et parents, explique Stéphanie, maman de Nathan. La semaine, c’est plus difficile, il y a les cours, puis le brevet blanc dès janvier. Mais on y arrive. » Outre Sainte-Barbe, les collégiens font les paquets cadeaux au Leclerc de la ZI Nord. « On a eu des cours pour cela… », sourit Zeliha.
C’est la deuxième année que la machine à selfie s’invite à Sainte-Barbe à l’occasion de Noël. Et cela plaît ! Avec quelque 200 personnes par après-midi, elle n’a pas le temps de refroidir.
« C’est à la mode, glisse Marina Steinmetz, gérante de la société alsacienne PhotoLoca. Les gens aiment bien garder un souvenir sur papier. C’est du Photomaton 2.0. » S’immortaliser sur smartphone n’aurait pas le même charme.
« Les gens ont la photo de suite, ils peuvent l’emporter, la garder. » On s’y rend en famille, entre amis, tout seul parfois, à deux le plus souvent. « On n’est pas chez un photographe, on peut se lâcher. » Il y a des grimaces qui se font là et qu’on n’oserait pas afficher ailleurs. « C’est moins strict. On propose toutes sortes d’accessoires (pour se déguiser) …»
La société tourne d’avril à septembre avec des mariages, « le reste du temps on est dans les fêtes », entre associations et entreprises.

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