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Sélestat - La ville berceau du sapin de Noël Dites 1521 1521 : la plus ancienne mention écrite. Sélestat peut revendiquer d’être le berceau du sapin de Noël ! En effet, la première mention écrite d’arbres utilisés pour Noël a été trouvée dans un livre de comptes de cette ville en… 1521.

– « item 4 schillings den förstern die meygen an sanct thomas tag zy hieten »
Par ce texte de 1521, on apprend que la ville paie les gardes forestiers pour qu’ils veillent sur les « mais » (meyen = sapin) à partir de la Saint-Thomas qui se célébrait le 21 décembre, avant de les distribuer aux habitants.
Si la ville doit ainsi protéger sa forêt en prévoyant cette dépense, il faut supposer que le fait de décorer un arbre à cette époque de l’année était relativement courant et faisait partie des coutumes.
« Aux deux ouvriers qui ont frayé un chemin et ont coupé les mais de la Noël, 4 schillings »
Ceci est confirmé et précisé dans les années postérieures.
– « Zweien so den weg auffgehauwen und meigen auff die winaht gehauwen 4 schillings »
« Aux deux ouvriers qui ont frayé un chemin et ont coupé les mais de la Noël, 4 schillings. » Ce deuxième texte important de 1546 apprend que la ville paie 4 schillings à deux ouvriers chargés de frayer un chemin dans la forêt pour accéder à la plantation des « mais ».
Ils ont aussi pour mission de couper les « mais » de Noël.
« Personne ne doit couper de mais de Noël sous peine de condamnation. »
– « Niemand soll wyhenacht mayen hawen by daruff gesetzter straff »
« Personne ne doit couper de mais de Noël sous peine de condamnation. » Le texte précise que la ville cherche à canaliser cette coutume afin d’éviter les débordements et les abus.
Il se trouve consigné dans le Livre des statuts et des règlements de la cité durant la séance du 17 décembre 1555 du Magistrat.
« Dépenses communales 1557. Payé aux gardes forestiers de Kintzheim 2 schillings pour surveiller les mais de Noël et 2 schillings pour les couper »
– « Gemein Ussgab den Kinsheim forstern von wyhnachtmayen zu hueten 2 schillings, zu hauen 2 schillings »
« Dépenses communales 1557. Payé aux gardes forestiers de Kintzheim 2 schillings pour surveiller les mais de Noël et 2 schillings pour les couper. »
Le village de Kintzheim faisait alors partie de Sélestat qui y possédait une importante forêt.
– La cinquième mention est livrée en 1600 par Balthazar Beck, l’échanson de la ville (lire ci-dessous) , qui indique comment les sapins étaient décorés et le déroulement du processus à la Herrenstübe.
– La décoration évoluera ensuite très vite dans les temps qui suivront. On trouve encore en 1658 dans les comptes de la ville la mention d’une dépense « pour bonbons, gâteaux, pains d’épices et pommes suspendus à l’arbre de Noël secoué par les enfants ».
Sélestat a donc une grande importance dans l’apparition et le développement de la tradition de l’arbre de Noël décoré. Depuis cette époque il n’y a pas de découvertes fondamentales sur l’origine du phénomène.
Après la guerre de 1870, beaucoup d’Alsaciens ne voulant pas être Allemands, partirent s’établir entre autres endroits à Paris et sa banlieue, emmenant avec eux cette tradition du sapin de Noël décoré.
Des émigrés alsaciens et allemands l’introduisirent aux Amériques et ailleurs
La fameuse mention écrite… Illustrations DNA - Anne-Laure Dubrulle

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