Les saints, dont saint Nicolas, à l'honneur
La semaine dernière, dans ces colonnes, le professeur Sappinus a lancé son « conte » à rebours avant Noël en évoquant l’avent. Ce dimanche, ce sont les saints qui sont à l’honneur, dont saint Nicolas.
Et voilà déjà le deuxième dimanche de l’avent, et hasard du calendrier, nous fêtons aujourd’hui saint Nicolas, le patron des écoliers. Evêque de Myre, voilà l’un des plus emblématiques personnages de cette période de l’année, accompagné de son âne, le très connu Peckeresel en Alsace. Le saint patron de sa crosse ne fera point de crasse aux écoliers bons travailleurs ni aux enfants sages. Ciao Hans Trapp !
D’ailleurs, à y regarder de plus près, il y a durant ce temps de l’avent une sacrée brochette de saints à honorer. Commençons par sainte Catherine, le 25 novembre, jour où la tradition nous invite à concevoir et à offrir un chapeau au look souvent improbable aux jeunes filles de 25 ans encore célibataires. Saint André, l’ami Dédé, est, quant à lui, fêté le 30 novembre, ce qui coïncide généralement, à quelques heures près, avec le début de l’avent. Son job ? Protéger les jeunes filles à marier ! Voilà un aspect qui me sied bien, saint Sappinus !
Le 4 décembre, place à sainte Barbe ou Barbara, patronne des pompiers notamment. La coutume voulait que ce jour-là l’on coupe des rameaux d’arbres fruitiers faisant trempette dans un vase d’eau dans l’espoir qu’ils fleurissent le soir de Noël tel un heureux présage d’abondance et de nature généreuse. Et n’allez pas croire que cela les barbait !
Sainte Lucie nous emmène le 13 décembre dans un monde où règnent la pureté, l’innocence et la lumière. Elle est dignement célébrée dans les pays scandinaves et se décline chez nous en Christkindel, l’enfant Jésus !
Bientôt les 500 ans
Tout Sappinus que je suis avec mes amis de la Confrérie du sapin, j’ai ensuite un faible pour saint Thomas que l’on fêtait dans l’ancien calendrier le 21 décembre, jour du solstice et nuit la plus longue de l’année. Vous le savez, c’est précisément ce jour-là, en l’an 1521, trois jours avant Noël, que le bourgmestre de Sélestat réglementa la coupe sauvage des sapins dans la forêt sise au pied du Haut-Koenigsbourg… et dont le compte à rebours du 500e anniversaire est imminent.
La Saint-Etienne, le 26 décembre, est jour férié dans notre région, une valeur sûre qui espérons-le perdurera ! Saviez-vous que dans les sociétés rurales d’autrefois se fêtait ce jour-là le renouvellement du contrat de travail. Appelé Bendelesdaa, jour du balluchon, le jour où l’on faisait sa valise si le boulot venait à manquer…
Le 27 décembre, Jean l’Evangéliste est célébré, jour du Johannistrunk qui consistait à boire un breuvage porte-bonheur et préservant la santé. Et les saints Innocents du 28 sont un clin d’œil à ces jeunes qui passent à l’âge adulte et auxquels marraines et parrains offraient à cette occasion une poupée de sexe opposé.
Et puis impensable de passer sous silence la Saint-Sylvestre, le 31 décembre, où ça pétarade, ça bisouille et ça guinche dans tous les coins. Enfin, « dass war einmal », oserai-je dire cette année… Vivement que l’on puisse à nouveau se retrouver, profiter de la vie déconfinée et renvoyer aux oubliettes sainte Nitouche ! Allez zou, n’oubliez pas d’allumer la deuxième bougie et par Toutatis, bonne fête à tous les saints !
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