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Que j’aime ta parure !

Que j’aime ta parure !

Pour ce quatrième et dernier dimanche de l’avent, le professeur Sappinus ne pouvait pas ne pas parler de son arbre préféré, le sapin. Le conifère sera à la fête l’année prochaine à Sélestat, pour le 500e anniversaire de la première mention écrite du sapin de Noël.

Par Professeur SAPPINUS - 06:00 - Temps de lecture : 3 min
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Mon beau sapin, roi de Noël. Dessin DNA /Anne-Laure DUBRULLE

Pour ce quatrième et dernier dimanche de l’avent, le professeur Sappinus ne pouvait pas ne pas parler de son arbre préféré, le sapin. Le conifère sera à la fête l’année prochaine à Sélestat, pour le 500e anniversaire de la première mention écrite du sapin de Noël.

Par Professeur SAPPINUS 
 

Mon beau sapin, roi de Noël. Dessin DNA /Anne-Laure DUBRULLE Voilà le quatrième et dernier dimanche de l’avent. Je trépigne d’impatience. Plus que quatre dodos avant le 24 décembre. Et je me retrouverai au pied de mon sapin !

Avec le temps de l’avent, le sapin - ou consorts - entre dans nos demeures et devient un hôte de marque qui déploie ses rameaux pour une parure inégalable tout en parfumant l’atmosphère. C’est que la fête est proche. Ainsi entouré, le sapin devenu arbre de Noël se sent bien. Tu parles, nous lui offrons le gîte et le couvert, nous l’installons au cœur de notre maison, nous le parons de mille et une décorations et nous déposons à son pied les cadeaux. Pour couronner le tout, il a droit à une chanson rien que pour lui. Royal le sapin !

Il faut pourtant remonter à la fin du Moyen Âge pour trouver les premiers écrits qui témoignent de l’apparition de l’arbre dans la tradition populaire au temps de Noël. Et c’est à Sélestat, au cœur de l’Alsace que mention a été faite il y a un petit moment déjà.

Après 1515, 1521

Plusieurs écrits du XVIe  siècle ont été répertoriés et traduits d’après, le plus souvent, des registres de comptes municipaux. Vous connaissiez 1515, dorénavant, vous vous souviendrez de l’année 1521, du 21 décembre précisément – tiens, c’est demain – où le bourgmestre sélestadien de l’époque avait demandé aux gardes forestiers municipaux, moyennant sonnants et trébuchants schillings – les pépettes de l’époque, de surveiller les arbres festifs dans la forêt implantée dans le massif du Haut-Koenigsbourg à partir de la Saint-Thomas, jour du solstice d’hiver et trois jours avant la veillée de Noël !

Et c’est dans la grande région rhénane que les traces historiques prennent racine au fil des siècles ; l’histoire de cette tradition s’écrit du nord au sud de l’Alsace, en Allemagne, en Lettonie, etc. L’histoire du sapin doit nous unir à son pied et chaque trace écrite connue ou que nous découvrirons peut-être dans les années à venir doit être considérée comme un bonus dans la compréhension de nos traditions du temps de Noël. Hopla, ça, c’est dit !

En 2021, vous l’aurez compris, nous célébrerons donc le 500anniversaire de la mention sélestadienne.

Et si tout le monde s’y met, ça va être une de ces teufs… Bref, avec tous ces films de Noël à la télé depuis fin octobre, le vrai conte de Noël sera celui que chacun d’entre nous vivra au pied de son sapin, avec sa propre histoire et ses traditions. « Et pis c’est à » chacun de faire son propre choix, ne perdons pas le « Nord, man » ! Désolé, je n’ai pas pu résister à ces petits jeux de mots.

Bon, il ne me reste plus qu’à vous souhaiter de belles fêtes en restant résolument positifs. Noël avec son sapin a ceci de magique qu’il nous réapprend une fois l’an, en vert et contre tout, à garder espoir, telle une aiguille de rappel. Tout prof que je suis, je suis bien placé pour savoir qu’il faut pouvoir s’accrocher à une branche et regarder résolument vers l’avenir. Alors mes amis, prenez soin de vous et d’ores et déjà, je vous souhaite, je nous souhaite un joyeux mais alors joyeux Noël ! Du fond du cœur, schmoutzele !Cet article vous est offert par Les Dernières Nouvelles d'Alsace dans le but de vous faire découvrir ses formules d'abonnement. Convaincu(e) ?Abonnez-vous.


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